Insee : plus de 700 euros de pouvoir d'achat perdus entre 2021 et 2022




Le 20 Décembre 2022, par La rédaction

L'Insee a publié une étude qui démontre la chute du pouvoir d'achat des Français depuis le début de l'année 2021. Malgré les aides du gouvernement, la baisse est réelle et élevée, en particulier dans les zones rurales.


Des aides publiques qui ne compensent pas la perte de pouvoir d'achat

L'Insee a concentré son étude sur la période comprise entre janvier 2021 et juin 2022. D'après les calculs de l'institut des statistiques, le revenu disponible est inférieur de 720 euros par ménage, en comparaison de ce qu'il aurait été sans les hausses de prix par rapport à 2020. L'Insee prend en compte l'indemnité inflation (100 euros) et le bonus du chèque énergie (une vingtaine d'euros), des aides publiques qui ne parviennent pas à compenser les pertes de pouvoir d'achat.

La baisse du niveau de vie se décompose en une perte de 460 euros par ménage de dépenses liées au chauffage et au fonctionnement de la maison. À cela s'ajoutent 380 euros de dépenses de carburant pour lesquelles le gouvernement a octroyé 120 euros d'aide. Au bout du compte, le pouvoir d'achat a chuté de plus de 800 euros sur l'ensemble de la période, en mettant de côté le soutien public.

Les ménages les plus pauvres sont les plus touchés

Selon que l'on habite en ville ou dans une zone rurale, la perte de pouvoir d'achat n'est pas la même. Les habitants de l'agglomération parisienne ont ainsi perdu « seulement » 670 euros de pouvoir d'achat, tandis qu'ils ont réussi 80 euros d'aide en moyenne. Pour les ménages ruraux en revanche, les pertes sont beaucoup plus salées : 530 euros liés aux carburants, 510 euros en lien avec le chauffage et l'électricité. Soit plus de 1.000 euros de perte de pouvoir d'achat, rattrapés si l'on peut dire par 120 euros d'aides.

L'Insee relève aussi que le revenu disponible a davantage reculé auprès des ménages les plus modestes : -2,3% pour les 30% les plus pauvres, -1,2% chez les 30% les plus aisés. « La diminution du pouvoir d’achat est d’autant plus forte lorsque plusieurs effets défavorables se conjuguent », observe l'institut qui précise que les 30% les plus pauvres ont perdu en moyenne 2,7% de leur revenu disponible, conte 0,7% chez les 10% les plus aisés.